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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 16:06

          Cher François-René,

 

    C'est  curieux :  je n'aurais jamais pensé, en me lançant dans cette aventure épistolaire, que vous seriez mon premier destinataire! Mais le fait est que le climat de ces jours-ci n'est pas sans rappeler ce que vous avez évoqué...

 

    " L'automne me surprit au milieu de mes incertitudes : j'entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes."

 

     Certes...

 

     Vous apprendrez sans doute avec surprise, mon cher François, que la petite Philomène est (du plus loin qu'elle s'en souvienne) fascinée par le mythe qui vous environne. Les remparts de Saint-Malo un jour de tempête sont pour elle un lieu à nul autre pareil, la contemplation des éléments déchaînés lui semble le summum des délices.

 

     J'ai donc décidé de sortir faire un tour et d'expérimenter toutes les sensations décrites dans vos ouvrages. Dûment mise en condition par une relecture de morceaux choisis (connaissez-vous le Lagarde et Michard?), équipée contre les éléments (bottes, imperméable, parapluie), je suis partie avec courage sur la plage la plus proche.

 

     Je marchai sur la grève, plongée dans mes pensées... songeant à vous, cher Maître, et me sentant pleinement en communion avec votre génie. Puis les choses se sont gâtées...

 

     D'abord, mon parapluie s'est envolé, emporté par une rafale.

 

     En courant pour le rattraper, je me suis approchée imprudemment de la mer : j'ai fait tomber dans l'eau mon Lagarde et Michard.

 

     Ensuite, une vague un peu violente a rempli mes bottes d'eau de mer.

 

     Lorsque je me suis assise sur la plage pour les vider, un coup de vent a projeté sur mon visage une gerbe de sable et de pluie mélangés.

 

     A côté, sur un gros rocher, se trouvaient trois mouettes qui me regardaient d'un air mesquin. J'ai honte de l'avouer, mais j'ai peur des mouettes.

 

     Alors que je pensais toucher le fond du désespoir, je me suis en réalité trouvée en proie à un fou-rire incoercible devant mon propre ridicule et l'absurdité de ma situation...

 

     Fin de l'aventure! J'ai le regret de vous informer, cher François-René, que je suis rapidement rentrée me sécher, boire un thé, et relire Astérix! Je crois que je suis décidément trop prosaïque pour ce genre d'expérience...

 

     Sans rancune! Vous avez toujours mon admiration la plus totale, mais Philomène n'est malheureusement pas une vraie romantique... Tout ce qu'elle a récolté, c'est un énorme rhume!

 

     Recevez bes salutations les plus respectueuses, bonsieur de Chateaubriand!

 

                                                                                                                                                            

  Philobède.

                                                                                                         

                                                                                                                                               

 

 

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commentaires

G
<br /> ce style ne me semble pas inconnu...<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> On dirait que c'est du vécu!<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> héhé, mystère!<br /> <br /> <br /> <br />